mardi 26 mai 2009

Décollage vers les origines de l'Univers

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Amas de galaxies

Quels sont exactement les objectifs des lancements simultanés de deux satellites d'observation de l'Univers – Planck et Herschel - par une fusée Ariane 5 jeudi 15 mai depuis la base de Korou en Guyane? Pour répondre en partie à cette question, je vous propose ce voyage scientifique aux confins de l'Univers, compilation de divers articles sur le sujet.

Le premier est la dépêche AFP relatant le lancement des deux satellites, les deux suivants sont des articles écrits il y a quelques années lorsque j'étais journaliste scientifique mais dont le contenu est toujours d'actualité même si les technologies mises en oeuvre pour explorer l'Univers avancent à pas de géant.

Cette synthèse a pour but d'expliquer les recherches des astrophysiciens sur les premiers instants de l'Univers - quelques centaines de milliers après le big-bang -, sur l'Univers froid (ou fossile) et les ondes submillimétriques qui sont les témoins de plus en plus “bavards” des origines de l'Univers.


Stephans's Quintet (amas de galaxies)

“À mon sens, l’enjeu de l’astrophysique est aussi un enjeu philosophique. Je suis de ceux qui pensent que la formation sur les questions fondamentales que soulèvent l’astrophysique et la physique devrait irriguer le tissu social. "Guy Serra, astrophysicien français spécialiste de l'Univers fossile

Le satellite Planck, chargé d'étudier le rayonnement cosmologique pour mieux comprendre les débuts et le destin de l'Univers, et l'observatoire Herschel, qui étudiera la formation des étoiles ont été lancé jeudi depuis la base de Kourou, en Guyane française.


Le satellite Planck
http://www.cesr.fr/spip.php?article712


Le satellite Herschel
http://www.cesr.fr/spip.php?article714

Afin d'étudier l'univers lointain dans des conditions optimales et inédites, les deux satellites, une fois largués par la fusée Ariane 5, prendront place à 1,5 million de km de la Terre en direction opposée au Soleil, autour duquel ils tourneront en même temps que notre planète. Cette position permettra à ces instruments ultra-sensibles et refroidis à des températures proches du zéro absolu (-273,15°C) de ne pas être gênés par la chaleur ou l'ombre de la Terre, comme le télescope spatial Hubble. L'observatoire Herschel, le plus grand jamais envoyé dans l'espace avec un miroir primaire d'un diamètre de 3,50 mètres, regardera des étoiles jusqu'à présent trop lointaines pour être observées ainsi que, dans l'univers proche, des nuages moléculaires pour comprendre la formation des jeunes étoiles.
Amas de galaxies

"On comprend encore très mal comment les étoiles se forment dans le nuage interstellaire", a expliqué le directeur de l'Institut d'astrophysique de Paris, Laurent Vigroux, lors d'une présentation organisée par le Centre national d'études spatiales (Cnes) fin mars à Paris. "Jusqu'à maintenant, on n'arrivait pas à voir" ces poussières dont la température ne dépasse pas 50 degrés Kelvin (-223°C), précise M. Vigroux.

Les trois instruments embarqués à bord d'Herschel utiliseront le rayonnement infrarouge lointain et submillimétrique pour détecter les corps célestes les plus froids, qui dégagent le moins d'énergie. Pacs et Spire, les deux caméras de bolomètres embarquées sur Herschel, enregistrent d'infimes variations du rayonnement électromagnétique. Comme Hifi, son spectromètre à haute résolution dédié à la chimie de l'univers, elles sont placées dans de l'hélium à une température proche du zéro absolu, qui s'évaporera progressivement. Le froid est indispensable car "en se réchauffant, les instruments émettent des rayonnements et perturbent eux-mêmes leurs mesures", a expliqué à l'AFP Jean Dauphin, directeur de l'observation de la Terre d'EADS Astrium. La durée de vie prévue d'Herschel est de trois ans minimum, durant lesquels de nombreuses équipes d'astronomes du monde entier se partageront le temps d'observation.

De son côté, le satellite Planck a pour mission d'étudier des variations de l'ordre du millionième de degré du rayonnement fossile de l'univers, une lumière émise 380.000 ans après sa naissance. Une fois dressée, la carte des fluctuations de ce rayonnement, aussi appelé fonds cosmologique diffus, devrait permettre de faire progresser la connaissance sur la géométrie de l'univers, le rythme de son expansion et au bout du compte son éventuel repli sur soi (Big Crunch), la nature et la quantité de matière noire. Planck, dont la durée de vie prévue est de 15 mois, "est à la frontière entre la cosmologie et la physique fondamentale", a souligné Jean-Loup Puget, de l'Institut d'astrophysique spatiale (2). Troisième satellite d'observation du fonds cosmologique diffus, Planck, fruit d'une collaboration entre la Nasa et l'Agence spatiale européenne (Esa), observera en un an ce que son prédécesseur WMAP aurait accompli en 450 ans.

Voyage aux sources de l'Univers

L’EFFET Sunyaev-Zeldovitch, sans doute n’en avez-vous jamais entendu parler. Mieux vaut tard que jamais, si vous voulez comprendre l’importance de la découverte des astrophysiciens français. Du nom de deux chercheurs soviétiques, ils désignent leur théorie du début des années soixante-dix. Celle-ci prévoyait une modification du spectre du rayonnement du fond du ciel dans la direction des amas de galaxies. Les amas devant apparaître brillants dans le domaine submillimétrique et plus sombres que le ciel dans les ondes millimétriques. De quoi s’agit-il exactement?

L’Univers tel que nous le percevons aujourd’hui résulte d’une longue évolution. Depuis une quinzaine de milliards d’années, une expansion s’accomplit; elle a succédé à la singularité du big bang. Dans les phases très primitives de cette expansion (lors du premier million d’années), l’Univers était très dense et chaud, opaque aux rayonnements électromagnétiques, au point que les atomes ne pouvaient pas exister durablement. Avec l’expansion, la densité et la température diminuant, une transition rapide s’est produite, les atomes ont pu se former et devenir stables. A ce moment-là, l’Univers est devenu transparent et son «rayonnement de corps noir» a survécu. Aujourd’hui, ce dernier baigne tout l’Univers et constitue l’essentiel du rayonnement du fond du ciel nous parvenant depuis toutes les directions. On l’appelle parfois «rayonnement fossile cosmologique», dernier témoin de cette époque très ancienne.

Le rayonnement fossile, témoin de l’enfance de l’Univers


300.000 ans après le big-bang

Ce rayonnement peut toutefois être affecté par les hasards de ses rencontres! Ainsi Sunyaev et Zeldovitch ont prévu que la traversée des immenses espaces qui séparent les galaxies regroupées en amas pouvaient modifier le spectre de ce rayonnement. Ces immenses espaces, plus vides que les meilleurs vides fabriqués en laboratoire, sont parcourus par des électrons (particules élémentaires présentes dans tous les atomes) animés de vitesses colossales. Ces électrons vont interagir avec quelques-uns des photons (sortes de grains de lumière, constituants du rayonnement électromagnétique) du rayonnement fossile.

Les électrons cèdent alors de l’énergie, de sorte que ces interactions donnent naissance à de nouveaux photons plus énergétiques, décalés vers les plus hautes fréquences: c’est l’effet S-Z. Ainsi, une mesure relative, par rapport au ciel environnant, de l’intensité du rayonnement fossile cosmologique, fera apparaître, dans la direction d’un amas, un excès dans le domaine submillimétrique (l’Univers froid) et une déficience dans le millimétrique. Cette dernière est observée, depuis quelques années, sur certains amas, par plusieurs équipes dans le monde, dont une en France, avec le projet «Diabolo». Mais la détection de la partie positive de l’effet S-Z avait jusque-là obstinément échappé à toutes les tentatives.

Un milliard de fois moins que la lumière d’une bougie

Après avoir analysé les images submillimétriques de nuages interstellaires et découvert des condensations froides de matières interstellaires dans notre galaxie (véritables berceaux de futures étoiles) l’équipe française de Pronaos-SPM a poussé plus loin ses investigations. Elle a entrepris d’analyser soigneusement les observations faites dans la direction d’amas de galaxies pour tenter de mettre en évidence la partie positive de la distorsion prévue par Sunyaev et Zeldovitch. Il semble qu’elle y soit parvenue! Il faut dire que cette détection est extrêmement difficile. La puissance qui lui est associée a une valeur plus faible qu’un milliardième de fois celle correspondant à la lumière d’une bougie!

Des quatre amas observés par Pronaos afin de «visualiser» le phénomène, seule l’observation de l’amas 2163 du catalogue de l’astronome Abell a permis ce résultat. Sur les trois autres amas, les mesures ont subi des perturbations d’origine cosmique.
«La mesure de l’effet S-Z est lourde de potentialités», explique Guy Serra, responsable scientifique de Pronaos. «D’abord parce qu’elle confirme à la communauté scientifique mondiale que sa représentation de l’Univers paraît conforme à la réalité. Ensuite, parce qu’elle va permettre d’en savoir davantage sur l’histoire et la morphologie des grandes structures de l’Univers.

Elle devrait ainsi permettre, entre autres, de préciser la «constante de Hubble», qui mesure le rapport entre la vitesse de récession des corps célestes et la distance qui les sépare de la Terre. On sait qu’à grande échelle, plus un corps est éloigné de nous, plus il s’éloigne vite. Mais la constance de ce rapport n’a pu être jusqu’ici mesurée avec précision par les astronomes.» Ainsi, grâce à la multiplication des mesures rendues possibles par Pronaos, comprendre pourquoi et comment l’Univers si homogène dans le passé est devenu aussi hétérogène et structuré aujourd’hui, n’est plus un vain rêve. Et pour les chercheurs français, à l’origine de cette première mondiale, les réponses à ces questions paraissent désormais à portée de main.

Ecrit avec l'aide de Guy Serra, astrophysicien au CESR (Centre d'études spatiales des rayonnements, labo du CNRS) spécialiste de l'Univers fossile (3)
Le 24 décembre 1997


Galaxie spirale

L'étude des galaxies lointaines

Des astrophysiciens français ont observé le coeur de galaxies naines situées entre sept et dix milliards d’années-lumière. Compactes et lumineuses, elles pourraient être les ancêtres des galaxies spirales actuelles. L’étude de leur histoire peut contribuer à comprendre l’histoire de la vie.

Grâce au télescope spatial Hubble et au VLT (Very large Télescope), situé au mont Paranal au Chili (le plus grand téléscope au sol et le plus récent du monde), des astrophysiciens français, dont François Hammer et Nicolas Gruel de l’observatoire Paris-Meudon, associés à un Américain et à un Chilien, viennent d’observer pour la première fois des galaxies lointaines jusqu’alors très mal connues. Ces amas d’étoiles, de gaz et de poussières sont qualifiés de " galaxies naines ", ou galaxies compactes lumineuses (LCG), parce que quatre fois moins volumineuses que les galaxies massives actuelles. De morphologie mal définie, ces LCG résultent elles-mêmes de la rencontre de corps de moindre dimension, en interaction ou carrément en train de fusionner, l’un tombant sur l’autre. En comparant les spectres infrarouges émis par ces groupes d’étoiles, les chercheurs ont déduit qu’ils venaient probablement d’assister en direct à la formation du bulbe originel de galaxies beaucoup plus massives et plus récentes : les galaxies spirales.


Images de trois galaxies à une époque d'environ la moitié de l'âge de l'univers

Imaginez vous un instant l’oeil collé à l’oculaire du télescope spatial Hubble. Son objectif fixe un champ d’univers très profond. Plus vous regardez loin, plus vous regardez tôt dans l’histoire de l’évolution. Hubble voit des corps situés à des distances maximales de 10 milliards années-lumière, soit quelque cinq milliards d’années après le fameux point de départ supposé de l’univers, le " big bang ". Au-delà de cette distance, Hubble devient aveugle : il ne distingue plus d’objets dans le spectre visible de la lumière.

En revanche, d’autres instruments (spectromètres et interféromètres), qui enregistrent dans toutes les longueurs d’onde, détectent des objets très éloignés. Ces instruments avaient déjà permis de repérer l’existence de ces galaxies primitives (LCG), mais de manière encore très approximative. Grâce à Hubble donc, François Hammer et ses collègues ont pu observer pour la première fois la morphologie de quatorze de ces galaxies compactes lumineuses (LCG). Leur forme - deux galaxies naines en interaction ou en train de fusionner - a intrigué les chercheurs, car ils tenaient jusqu’ici ces objets très lumineux pour éphémères et pauvres en formation d’étoiles. Grâce au VLT, ils ont par ailleurs pu mesurer des émissions indiquant la présence d’éléments lourds (carbone, fer, cyanure, calcium…) dans les poussières enveloppant le cour chaud de ces LCG. En l’occurrence des poussières " froides ", dont la température est proche du zéro absolu (- 271 øC). Pour François Hammer, cette découverte est essentielle : " Les poussières absorbent la lumière provenant des étoiles chaudes et la réémettent dans l’infrarouge. Ces émissions sont si intenses que le cour des LCG doit nécessairement être le siège de très nombreuses étoiles en formation. "

Après étude, il s’avère que ces objets produisent en moyenne quarante fois plus d’étoiles que le coeur d’une galaxie actuelle. Le taux de formations stellaires dans l’univers, il y a dix milliards d’années, était donc beaucoup plus important qu’on ne le pensait. Par ailleurs, comme la masse totale de ces objets primitifs (beaucoup plus nombreux à cette période qu’aujourd’hui) reste similaire à celle du bulbe des galaxies spirales actuelles, les astrophysiciens en déduisent que les LCG sont probablement les ancêtres de certaines de ces galaxies actuelles. Ces dernières (qui représentent environ 70 % de la population galactique présente aujourd’hui dans le cosmos et dans les cinq derniers milliards d’années de l’univers) sont constituées d’un immense disque de gaz et de poussières qui gravitent autour d’un noyau très chaud et très énergétique.


Le coeur de la galaxie d'Andromède (très proche de la Voie Lactée)

Dans le spectre visible observé par Hubble, certaines LCG présentent d’ailleurs un halo lumineux qui ressemble à l’amorce d’un disque galactique. Les observations semblent montrer qu’il faudrait environ un milliard d’années pour que le bulbe d’une galaxie spirale se forme et quelques milliards d’années de plus pour que les bras spiraux se développent à leur tour. " Les bras spiraux de la Voie lactée dans laquelle nous vivons ont huit milliards d’années, ils se sont formés lorsque l’univers avait la moitié de son âge actuel. Cela correspond à nos observations ", se félicite François Hammer. Pour l’astronome, cette relative jeunesse des galaxies spirales corrobore le scénario " hiérarchique " de la formation des galaxies, prévoyant qu’elles se sont formées progressivement par fusion de galaxies plus petites, et non spontanément et tôt, dans l’histoire de l’univers (scénario dit " monolithique ").


Beauté des galaxies spirales

Comment est-on passé d’une forme galactique très compacte à une morphologie beaucoup plus distendue et néanmoins très " organisée "? Dans l’espace, ont sait que les corps exercent les uns sur les autres des forces d’attraction (de la périphérie vers le centre), tandis que l’expansion exerce une force centrifuge (du centre vers la périphérie) qui tend à séparer les objets de l’univers. Ces forces contradictoires sont présentes de façon conjointe dans tout l’univers, donc aussi au moment de la naissance des galaxies spirales. En observant ces phénomènes de va-et-vient cosmiques, baptisés " effets de marée ", en mesurant les masses, la vitesse des vents, la dynamique des gaz, l’abondance des éléments lourds qu’ils recèlent, les astrophysiciens vont tenter de reconstituer cette généalogie complexe des galaxies.

Dans quelles conditions particulières aboutit-on, par exemple, à l’apparition d’un disque et de bras spiraux? Quelles conditions doivent être réunies pour obtenir ce résultat et non un autre? Qu’est-ce qui, dans la dynamique des galaxies spirales, fait tendre vers des structures de plus en plus complexes? Autant d’interrogations qui appellent des mesures instrumentales encore plus fines et précises de tous les phénomènes d’interaction mis en en jeu dans l’espace-temps, tant au niveau macroscopique qu’au niveau microscopique.


Simulation de la répartition de la matière dans un cube d'Univers

Mais chercher à répondre à ces questions, c’est aussi chercher à comprendre comment l’évolution des galaxies a débouché sur l’apparition de la vie. Est-il possible qu’ailleurs dans l’univers les fusions répétées d’éléments divers aient débouché sur la vie telle que nous la connaissons? Dans ce cas, dix milliards d’années suffisent-elles ou en faut-il davantage? Quel rôle le temps a-t-il joué? Dans l’espace, où le vide qui sépare les étoiles, les galaxies et les amas de galaxies est très étendu, il y a très peu de chances pour qu’un atome et une molécule se rencontrent. C’est pourtant ainsi que se forment les molécules complexes, le plus souvent dans d’intenses collisions, comme celle de deux galaxies. Les poussières froides du milieu interstellaire jouent probablement un rôle important. Très ténues en gaz, elles sont si froides qu’elles aimantent les atomes et les molécules, et forment une calotte de glace, composée en partie d’azote, où vont naître des molécules plus complexes. Ces objets ont été baptisés " glaces moléculaires ".

L’étoile née dans ce cocon de poussières expulse toutes les molécules en phase gazeuse, qui vont à leur tour alimenter les nuages interstellaires d’autres galaxies et d’amas de galaxies, et ainsi contribuer à la diversité chimique de l’univers. Cependant, le principe qui permet aux éléments de se diversifier reste une énigme. On peut néanmoins constater que la dilatation et le refroidissement dus à l’expansion de l’univers - en dé-densifiant la matière - ont créé une des conditions de la diversité. Sans cette flèche thermodynamique (du chaud vers le froid), l’univers serait toujours chaud et opaque, sans atomes constitués, sans différenciations. Savoir comment les galaxies spirales se structurent, selon quelles lois, peut donc aider à appréhender les processus impliqués dans la transformation de la matière, sous toutes ses formes, même les plus évolués...

Les galaxies primitives que forment les LCG contenaient, outre des corps lourds, de l’hélium, de l’azote, de l’oxygène et de nombreuses molécules complexes, prébiotiques, nécessaires à la vie. Mais expliquer comment cette dernière a surgi est une autre affaire… Comprendre comment les galaxies spirales se sont constituées, étudier leur dynamique dans l’espace et le temps, traquer les différents stades de leur évolution pourra sans doute aider les biologistes à expliquer par quels processus la vie est apparue quelque part dans la Voie lactée, autour du Soleil - sur la Terre-, il y a 3,8 milliards d’années, date des premiers fossiles d’organismes vivants (unicellulaires) connus.

Le 10 février 2001

(1) Le coût de ces missions est d'un milliard d'euros pour Herschel et de 600 millions d'euros pour Planck, lancement et opérations compris, selon l'ESA.

(2) Sur la cosmologie, cf. les travaux de J.P. Luminet : L’Univers chiffonné, Fayard, 2001. Jean-Pierre Luminet est directeur de recherche au CNRS (Département d’astrophysique relativiste et cosmologie) à l’observatoire de Paris-Meudon.
http://www.humanite.fr/2001-06-11_Societe_-L-espace-est-il-soluble-dans-la-raison-Avec-l-Univers-chiffonne

(3) Guy Serra nous a quitté le 15 août 2000 emporté par la maladie à l'âge de 53 ans. Il était non seulement une “pointure” dans son domaine de compétence
mais un homme d'une grande modestie et d'une grande gentillesse, fils et petit-fils de forgerons.

(4)Les galaxies, structures et amas : http://www.san-fr.com/////queyras/aq_gala1.php

La plus grande simulation jamais réalisée de la formation des structures de l'Univers

Une équipe de chercheurs français, sous la direction de Romain Teyssier, astrophysicien au CEA (Service d'Astrophysique, CEA-DAPNIA), a mené à terme, dans le cadre du “Projet Horizon ”, la plus grande simulation jamais réalisée de la formation des structures de l’Univers. Cette simulation, qui s’est appuyée sur le nouveau supercalculateur BULL du Centre de Calcul Recherche et Technologie (CCRT), va permettre aux astrophysiciens de comparer leurs modèles aux observations astronomiques avec un réalisme sans précédent. Les premières images permettent une exploration virtuelle de l'univers avec une précision jamais encore atteinte.

L'animation se trouve dans le lien ci-dessous (The Horizon Simulation) :

http://www.projet-horizon.fr/www.projet-horizon.fr/article323.html

Documents annexes:

Le satellite Planck
http://public.planck.fr/premiers_instants.php

Le satellite Herschel
http://www.lemensuel.net/2009/03/13/la-quatrieme-pierre-angulaire-de-l%E2%80%99agence-spatiale-europeenne-hersche

Les distances dans l'Univers :
http://www.planck.fr/article440.html

Le fond diffus cosmologique
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fond_diffus_cosmologique

Voyage au centre de la galaxie (animation)
http://irfu.cea.fr/Sap/Phocea/Vie_des_labos/Ast/ast_visu.php?id_ast=2547

Une nouvelle théorie pour la formation des galaxies (février 2009) :
http://irfu.cea.fr/Sap/Phocea/Vie_des_labos/Ast/ast.php?t=actu&id_ast=2541

Galerie d'images de l'Univers
http://sscws1.ipac.caltech.edu/Imagegallery/cat.php?cat=Astronomical%20Images

Photos de galaxies spirales
http://www.noao.edu/image_gallery/spiral_galaxies.html

Atlas de l'Univers
http://atunivers.free.fr/

Et beaucoup d'autres images, videos et animations
http://www.eso.org/public/

Sue le Big Bang :
http://www.astrosociety.org/education/publications/tnl/37/37f.html

Histoire de la matière, du Big Bang aux planètes
http://www.futura-sciences.com/fr/doc/t/physique/d/histoire-de-la-matiere-du-big-bang-aux-planetes_506/c3/221/p1/


Fusion de galaxies


Anneau de matière noire dans un amas de galaxies

samedi 25 avril 2009

Unis dans les luttes, unis dans les urnes!

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Continental, Caterpillar, Molex... dans le privé comme dans le public, la colère populaire monte et les évènements se précipitent.

Après avoir endommagé la sous-préfecture de Compiègne, action symbolique pour protester contre l’inaction du gouvernement dans cette affaire, les 1128 salariés de l’usine de Clairoix se rendent jeudi à Hanovre pour manifester avec leurs collègues allemands devant le siège du groupe où se tiendra l’assemblée générale des actionnaires.

Dans les universités, les assemblées générales se multiplient et la ronde infinie des obstinés n’en finit pas de tourner... A l'université de Strasbourg, le avril, et après les mises en scène violente orchestrées par le pouvoir lors du sommet de l'Otan dans cette mêm ville le 4 avril, les forces de l'ordre se sont opposées aux étudiants et enseignants qui manifestaient pacifiquement dans l'enceinte de la faculté et les en ont délogé.

Pour sa part, l’Appel des appels regroupe de nombreux professionnels de la santé, de la justice, de l’éducation, entre autres corps de métier, qui en ont assez des restrictions budgétaires et des choix gouvernementaux allant à l’encontre de la qualité des services publics. Depuis le mois de janvier, des rencontres ont lieu afin de trouver la convergence nécessaire pour être entendus.

http://karimsarroub.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/01/09/appel-des-appels.html

La journée du 1er mai à laquelle 8 syndicats appellent à participer de façon unitaire s'annonce d'ores et déjà historique.

http://www.humanite.fr/2009-03-31_Politique_Un-appel-sans-precedent-a-un-1er-Mai-unitaire

Manifestation du 29 mars en France



Dans son analyse de la situation actuelle parue dans «Le Monde» du 4 avril 2009, intitulée :

«Après 1789, 2009?»,, voici ce qu'écrit Sophie Wahnich historienne au CNRS, chercheuse au CNRS-Laboratoire d'anthropologie des institutions et des organisations sociales (Laios-IIac) (1) :

«Le mot d’ordre qui circule «nous ne paierons pas votre crise» met en évidence cette division sociale entre un «nous», les opprimés, et un «vous», les oppresseurs... Mais le «nous» des opprimés n’est pas constitué uniquement des précaires, chômeurs, ou futurs chômeurs, il est constitué des classes moyennes qui sont précarisées, des classes lettrées qui manifestent et se mettent en grève pour défendre une certaine conception de l’université et des savoirs. Il est constitué de tous ceux qui, finalement, se sentent floués et réclament «justice».

A ce titre, les mouvements sociaux de cet hiver et de ce printemps sont déjà dans la tentation naturelle de refaire 1793. Ils veulent plus de justice et pour l’obtenir affirment que, malgré les résultats électoraux, ils incarnent le souverain légitime... Une loi, aujourd’hui, a été votée pour agrandir cette classe d’ilotes, mais le gouvernement refuse que l’impôt sur les immenses richesses puisse venir en aide aux « malheureux »Le pacte de la juste répartition des richesses prélevées par l’Etat semble avoir volé en éclats quand les montants des chèques donnés aux nouveaux bénéficiaires du paquet fiscal ont été connus : les 834 contribuables les plus riches (patrimoine de plus de 15,5 millions d’euros) ont touché chacun un chèque moyen de 368 261 euros du fisc, soit l’équivalent de trente années de smic."

Et ne parlons pas des multiples scandales liés à l'octroi de parachutes dorés et autres stock-options mirobolants à des PDG directement impliqués dans les faillites bancaires par leur choix de gestion plus près du pari de casino ou du Monopoly que d'une utilisation responsable et utile de l'argent que leur avaient confié les petits épargants. Ne parlons pas non plus, ou plutôt si, parlons-en, de la solution trouvée par les dirigeants des principales puissances mondiales : faire payer aux plus pauvres et aux contribuables l'irresponsabilité et l'incurie de ces décideurs. Encore et toujours...

De son côté, le gouvernement français comme beaucou d'autres en Europe et dans le monde tente d'entretenir l’illusion que la fin de la crise est pour bientôt et que ce système en faillite peut-être régulé, relayé par les mêmes experts économiques et financiers qui lui servent de porte-voix sur les plateaux TV. Un point de vue partagé par les dirigeants du G 20 et dans notre pays, par la plupart des partis dont le PS (et l'UMP bien sûr) mais aussi par le Modem, l'extrème-droite et les écologistes libéraux qui ont voté des deux mains le traité de Lisbonne, plus libéral que moi tu meurs! Reniant ainsi le Non au Traité constitionnel européen par 55% des français!

Pourtant, l'avertissement est de plus en plus clair et audible : les manifestants contre la réunion du G 20 à Londres le 2 avril dernier brandissaient des banderoles où on pouvait lire dans la langue de Shakespeare :

«Le capitalisme, ça ne marche pas. Un autre monde est possible!»



ou : «Nous ne paierons pas leur crise!»



Alors quelle traduction politique peut-on attendre de cette forte volonté de changement qui s'exprime dans les conflits sociaux et dans les manifestations?

Contester les dogmes du capitalisme et proposer de nouvelles règles du jeu

Des personnalités politiques et de simples citoyens proposent des solutions mais au même titre que les enseignants et les étudiants en mouvement depuis près de quatre mois, dans les grands médias d’information ils ont été jusqu'ici purement et simplement censurés.

L'allégeance des économies nationales aux règles de la haute finance et aux dogmes capitalistes de la compétitivité, de la rentabilité et de la flexibilité, toujours à la recherche du profit maximum, nous a conduit là où nous en sommes. A un véritable gâchis planétaire qui fait courir de graves dangers à la démocratie et à la paix dans le monde.
L'épisode déclencheur des subprimes aux Etats-Unis a été le révélateur de la supercherie que représentent les mécanismes de crédits à taux variables et de leur titrisation, qui ont constitué une manne financière pour des boursicoteurs sans scrupules mais qui a conduit des centaines de milliers de ménages américains à la rue.

Face à ce rouleau-compresseur qui broient la vie de simples citoyens vivant de leur travail partout dans le monde, tous ceux-là avec l'aide de politiques qui ne s'en remettent pas aux sacro-saintes lois du marché, doivent proposer et défendre une autre logique, un autre moteur de l’économie. Une logique qui ne mette plus au centre des sociétés humaines la recherche du profit et son pendant - l’exploitation de millions d’hommes, de femmes et d’enfants – mais la satisfaction des besoins et l’épanouissement de tous dans le respect de l’environnement.

L’Europe qu’on nous vante régie par les traités de Maastricht puis de Lisbonne est basée sur le principe de concurrence libre et non faussée, y compris pour les services publics (directive Bolkenstein) et sur la libre circulation des capitaux qui conduit à un moins-disant social et à la remise en cause des acquis sociaux de nombreux pays.

Ne faut-il pas au contraire faire adopter et inscrire dans les textes de cette Union des Etats européens des règles radicalement différentes, à l’opposé de cette concurrence de tous contre tous, basées sur la satisfaction des besoins des populations et sur la coopération et l’entraide entre ces pays?

Même chose au niveau international. Ne pourrait-on pas changer les critères d’attribution d’aides aux pays pauvres du FMI et de la Banque mondiale basés sur la rentabilité financière de leurs économies et la promotion de secteurs dits «rentables» à l’exportation qui n’apportent aucun mieux-être à leur population? A l’inverse ne peut-on défendre et faire adopter au niveau international des critères basés sur la satisfaction des besoins de ces populations, en les aidant à développer des services publics innovants et des activités aux retombées directes pour ces peuples, comme par exemple la souveraineté alimentaire?

Interdire les licenciements boursiers.

Dans la même logique mercantile et de recherche de marges et de dividendes toujours plus importants pour les entreprises et les actionnaires, les licenciements boursiers qui étaient déjà monnaie courante sont en hausse exponentielle en période de crise.

Les interdire - notamment en France – par la loi et en créant un organisme public de crédit qui conditionne les aides aux entreprises à de véritables créations d’emplois et de services aux populations ainsi qu’au respect de l’environnement, serait une preuve de la volonté des politiques d'oeuvrer dans l'intérêt des salariés et des chômeurs victimes de cette course folle à l'enrichissement d'une poignée de privilégiés.

Le Front de gauche – PCF, Parti de Gauche, unitaires du NPA, alternatifs – pourrait créer la surprise et faire mentir les sondages si le vote en sa faveur dépassait celui pour le PS. Car il faut en finir avec cette fausse gauche qui a détourné de nombreux citoyens de la politique. Bien sûr, le débat sur les élections européennes est volontairement occulté par les médias. Par exemple qui sait qu’Ignacio Ramonet (Monde-Diplomatique) vient de rejoindre Gisèle Halimi et Magyd Cherfi (Les Motivés) - parmi d’autres nombreuses personnalités - dans leur soutien au Front de gauche?

Et pourquoi ce Front appelle tous ceux qui en ont assez des politiques menées au nom de l’Europe libérale des traités de Maastricht et de Lisbonne à se mobiliser le 7 juin pour faire entendre une autre voix, antilibérale, pour une europe sociale et solidaire?

Voici ce qu'on peut lire sur le site web du Front de gauche :

«Les élections européennes de juin 2009 vont offrir une occasion de changer les fondations de l'Union européenne et d'ouvrir une nouvelle perspective pour l'Europe. Nous faisons face à une crise financière, économique et sociale, une crise de l'ensemble du système et qui continue à grandir de jour en jour. Elle amplifie la crise alimentaire, énergétique et écologique. Elle aggrave les inégalités de genre. Elle a des conséquences sur la vie de tous les êtres humains en Europe et dans le monde.

Partout, le choc est terrible dans l'Union européenne. La crise est causée par le capitalisme néolibéral mondialisé, qui est poussé en avant par les élites irresponsables qui prennent les décisions politiques et économiques. Le prix de cette irresponsabilité devra être payé par les peuples. Leurs politiques mettent en danger la paix, la sécurité et la coexistence internationales. Le monde a été plongé dans cette crise mondiale par la politique hégémonique  des États-Unis, en particulier par l'Administration Bush.

Lire la suite : http://www.frontdegauche.eu/index.php?option=com_content&view=article&id=228:plateforme-electorale-du-pge&catid=100:argumentaires&Itemid=121




Beaucoup mettent en avant le fait que l'Europe est pilotée par la commission européenne et la BCE... et qu'il serait donc vain d'aller voter. Pourtant s’abstenir ne rendra pas le parlement européen plus démocratique, au contraire cela confortera les tenants du libéralisme dans leur vision d’une Europe technocentriste, loin des gens, boîte d’enregistrement des désidératas des financiers et des puissants.

Le problème n’est pas l’existence de ce parlement (ni d'aucun parlement d'ailleurs) mais sa composition politique et de le faire évoluer vers une représentation beaucoup plus proche des préoccupations populaires.
Car contester l'utilité même du vote, du suffrage universel et aller jusqu'à appeler comme certains n'hésitent pas à le faire à bloquer l'entrée des bureaux de vote n'est pas recevable dans le contexte actuel qui appelle au contraire un renforcement de la démocratie, directe et représentative, à l'expression la plus large de ceux qui pensent qu'un autre mond est possible.

Comme le dit Bernard Cassen, journaliste et universitaire, dans son message de soutien au Front de gauche : «Après une trentaine d'années d'hégémonie, le néolibéralisme est en train de se fracasser contre le mur de ses propres aberrations. L'occasion serait idéale pour lui opposer des alternatives cohérentes,aussi bien au niveau national qu'européen et international, et pour donner ainsi des perspectives politiques aux luttes sociales qui font tache d'huile dans de nombreux pays du Nord comme du Sud.»

Le 7 juin, votez et faîtes voter Front de gauche!

(1) Elle est l'auteur de nombreux ouvrages sur la Révolution française, dont "L'Impossible Citoyen, l'étranger dans le discours de la Révolution française" (Albin Michel, 1997) ; "La Longue Patience du peuple, 1792, naissance de la République" (Payot, 2008).

samedi 11 avril 2009

Strasbourg : la police organise le ghetto-campus?

La manifestation universitaire retenue de force par la police à l’intérieur du campus.

Aujourd’hui, 10 avril 2009, les étudiants, enseignants-chercheurs et personnels de l’université de Strasbourg en lutte contre la réforme de Valérie Pécresse, se sont rassemblés sur la place devant la fac de droit. Le cortège devait rejoindre la place Kléber, ou le reste de la manifestation "de la maternelle à l’université" l’attendait.

La police mobile et les CRS ont bloqué tous les accès autour du campus. Les manifestants TOTALEMENT PACIFIQUES se sont tout simplement retrouvés parqués à l’intérieur du campus après une violente charge près de l’arrêt de tram Observatoire. Des élèves, enseignants et personnels ont été matraqués et violentés à coups de pieds et de boucliers. Pas de différence de sexe et d’âge pour les policiers. Quelques filles en pleurs en première ligne ne les dérangent pas quand il s’agit de frapper. La bousculade était totale et il a même fallu relever des personnes tombées par terre, qui risquaient de se faire piétiner par la charge.

Ainsi le droit de manifester n’a pas été respecté. Nous sommes tous extrêmement choqués de ce qui s’est passé cet après-midi à Strasbourg. L’absurdité de la situation et la charge des force de l’ordre ne peut que terrifier le monde de la culture et de toute l’université.
Faites que cet épisode ne reste pas inconnu du reste de la France.

G.

Sur le mouvement des enseignants et étudiants en cours depuis le début de l'année, voici une forme de résistance originale!



La ronde infinie des obstinés

http://rondeinfinie.canalblog.com/

La ronde infinie des obstinés

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dimanche 5 avril 2009

NON A LA GUERRE, NON A L'OTAN!

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Non à la réintégration de la France dans l'OTAN, coupable de crimes de guerre au Kosovo, en Irak et en Afghanistan !


Les liaisons dangereuses du monde de l'armement





vendredi 3 avril 2009

Vers un 1er Mai unitaire

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Histoire du 1er Mai
http://users.skynet.be/roger.romain/1mai.html

Les huit syndicats à l’origine des grèves et manifestations qui ont rassemblé trois millions de personnes le 19 mars dernier ont décidé de faire du 1er mai un nouveau "temps fort" de la mobilisation.

"Les organisations syndicales s’entendent pour faire du 1er mai un nouveau temps fort de mobilisation pour peser sur le gouvernement et le patronat", peut-on lire dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion au siège de la CFDT.

"Elles appellent leurs organisations locales à rechercher les modalités appropriées pour réussir cette journée de revendication syndicale en tenant compte des situations locales", ajoute ce texte adopté en début de soirée.

Jamais les huit syndicats français n’ont défilé ensemble sur des revendications communes lors d’une Fête du Travail. Si c’et le cas, ce premier mai 2009 s’annoncerait historique.

Les huit confédérations sont également convenues de faire du mois d’avril "un mois de mobilisations" et de se rencontrer à nouveau le 27 avril prochain pour faire le point.
"En fonction des réponses du gouvernement et du patronat, les organisations syndicales débattront lors de leur prochaine rencontre des nouvelles initiatives (grève interprofessionnelle, manifestations, mobilisations)", ajoute le communiqué.

Forts du succès des deux journées d’action -les manifestations du 29 janvier avaient rassemblé 2,5 millions de personnes- les syndicats restent unis sur leurs revendications et l’objectif est d’obtenir de nouvelles mesures sociales face à la crise.

Pour défendre l’emploi en période de bond du chômage, ils demandent la suspension des suppressions de postes dans la fonction publique. Pour soutenir la consommation, ils veulent une hausse des salaires qui passe selon eux par une augmentation du salaire minimum et des négociations dans les entreprises.

Ils exigent d’autre part le retrait de mesures phares du programme de Nicolas Sarkozy comme l’abaissement du bouclier fiscal et la défiscalisation des heures supplémentaires, qu’ils jugent à la fois injustes et inefficaces.

Le gouvernement a exclu pour l’instant un plan de relance de la consommation, expliquant qu’il fallait attendre que les mesures déjà annoncées entrent en vigueur.

Complétant son plan relance de 26 milliards d’euros concentré sur l’investissement annoncé en décembre, Nicolas Sarkozy a décidé le 18 février d’un plan supplémentaire de 2,6 milliards, au bénéfice, notamment, des salariés modestes.

jeudi 2 avril 2009

NOUS NE PAIERONS PAS LEUR CRISE!

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Banderole déployée le 1er avril au sommet du G20 à Londres
35000 manifestants selon la police...



Manif Anti-G20 à Paris le 28 mars
Video : STOP G20!

http://www.dailymotion.com/video/x8tb1j_stop-g20-28-mars-paris_news


vendredi 27 mars 2009

Nationaliser les banques!

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Un article de Gérard Filoche du 23 octobre 2008

Il n'y avait pas d'autres possibilité nous dit-on que d'accepter le plan de Sarkozy qui met
(sous des formes diverses) 360 milliards d'euros à la disposition des banques. Pour Manuel
Valls, cette acceptation serait même le critère qui différencie l'homme d'Etat de celui qui ne
le sera jamais.

A ceux qui s'indignent que de telles sommes soient offertes à des spéculateurs dont les pratiques ont mis l'économie mondiale au bord du gouffre, il est répondu, que sans ce plan, nous ne serions pas au bord du gouffre mais au fond du gouffre.

A ceux qui s'étonnent que l'on puisse trouver si facilement 40 milliards d'euros pour « recapitaliser » les banques alors que la droite n'arrivait pas à trouver 2 milliards pour les retraites par répartition, il est répondu que sans le refinancement des banques, c'était l'économie qui s'écroulait et avec elle, tout notre système de retraite.
Les banques, en effet, seraient « trop grandes pour faire faillite »
Ces réponses ont pour elles la force d'une certaine réalité, celle de la prise en otage de l'économie mondiale par les banques et la finance. En effet, si le système bancaire s'écroulait comme un château de cartes, nous nous retrouverions dans une situation analogue à celle qui avait suivi la crise de 1929 : une profonde récession, la multiplication des faillites d'entreprises, l'explosion du nombre de chômeurs, la baisse des salaires, des retraites et des minimas sociaux. Car, dans ces cas là, ce sont toujours « ceux d'en bas » qui commencent par payer la gabegie de ceux d'en haut.
Comment éviter le retour de la crise financière ?
Mais ces affirmations ne répondent pas à une autre question, tout aussi importante : comment éviter de nous retrouver, demain ou après-demain, dans la même situation qu'aujourd'hui ?
Les banques, en effet, ont fait courir un danger mortel à l'économie mondiale et, loin d'être sanctionnées, l'Etat vient à leur secours et leur rachète (d'une façon ou d'une autre) leurs « créances pourries ». Comment croire, dans ces conditions, que les banques ne recommenceront pas ? L'épisode de la perte de 600 millions d'euros par la Caisse d'Epargne dans une opération spéculative, alors même que les projecteurs sont braqués sur les banques, devrait faire réfléchir, même les plus obtus des libéraux. Les banques n'ont rien changé à leurs pratiques spéculatives et quelques soient les réglementations qui pourraient sortir d'un « Bretton Woods » de
la finance, elles feront tous pour les contourner et continuer leur quête du profit maximum.
La seule justification au plan de refinancement des banques, c'est leur nationalisation intégrale. L'argument utilisé par Susan George est imparable : puisque les banques sont « trop grandes pour faire faillite », elles sont aussi trop grandes pour faire partie du secteur privé ! Il n'est pas possible, en effet, de laisser aux mains du secteur privé dont le seul objectif est la recherche du profit maximum une arme aussi dangereuse pour l'ensemble de l'économie.
Le mot même de « nationalisation » fait de plus en plus peur à la droite

jeudi 26 mars 2009

Liste des plans sociaux en France en Mars 2009

Mois de janvier : 90.000 chômeurs en plus
Mois de février : 80.000 chômeurs en plus

ARCELOR-MITTAL : 1400 salariés
RENAULT : 4 000 licenciements dont 1 000 salarisé à Sandouville.
HEWLETT-PACKARD(Brest, Nantes, Rennes, Tours, Toulouse, Lyon et Nanterre) : 580
salariés. ADECCO (en France) : 600 salariés. ALICE : (Paris) : 350 salariés. LA REDOUTE : 672 salariés. CAMIF (Niort) : 980 salariés. FORD (Blanquefort) : 1600 salariés, PSA : 3 500 suppressions d’emplois dont 850 salariés à Rennes TYCO (Pontoise, Chapareillan, de Val-de-Reuil) : 620 salariés. RANGER (Theillay) : 442 salariés. CONTINENTAL AUTORADIOS (Rambouillet) : 400 salariés. MOLEX (Villemur-sur-Tarn) : 300 salariés. JOHNSON CONTROLS (Grand Quevilly) : 280 salariés. NXP (Caen) : 280 salariés. KLARIUS (Dreux) : 238 salariés. LEAR (Offranville) : 150 salariés.
TREVES CERA : (Reims et Paris) : 145 salariés.
TREVES PTPM : (Ay) : 40 salariés. TREVES MATT : (Montcornet) : 40 salariés. TREVES MPAP (Ploërmel) : 38 à 53 salariés. TREVES SODIMATEX (Crépy) : 14 salariés. TREVES TREVEST (Brognard) : 12 et 15 salariés.
HARMAN BECKER (Château-de-Loir) : 134 salariés.
RIETER (Rémy) : 135 salariés.
KEY PLASTICS (Rochefort) : 139 salariés. KEY PLASTICS (Voujeaucourt) : 114 salariés.
MAHLE (Persan) : 132 salariés.
FAURECIA (Sandouville) : 130 salariés.
EMT (Caudebec) : 120 salariés.
FRUEHAUF (Auxerre) : 104 salariés.
SKF (Saint-Cyr) : 100 salariés.
JTEKT (Dijon) : 200 salariés.
MCA (Maubeuge) : 91 salariés.
EUROCEL (Dives-sur-Mer) : 80 salariés.
MAHLE (Colmar) : 69 salariés. AB (Limay) : 64 salariés.
INERGY (Aulnay) : Plusieurs dizaines de salariés. INERGY (Nucourt) : 65 salariés.
LAPRADE (Arudy) : 26 salariés.
FONDERIE GM (Ponts-de-Cé) : 20 salariés.
FONDERIE LORRAINE (Grosbliederstroff), 19 salariés.
PERFORMANCE FIBERS (Longlaville) : 7 salariés.
SEALYNX (Villiers-La-Montagne) : 7 salariés.
WAGON (St Pierre de Varengeville) : 235 salariés.
MOTEURS BAUDOUIN (Cassis) : 123 salariés.
NEXITY : 500 salariés.
CELEOS (Saint- Brieuc) : 247 salariés.
KAUFMAN & BROAD : 165 salariés.
PIERA (Gap) : 70 salariés.
EXTREME DECORS (Lamastre) : 35 salariés.
PARQUETS MARTY (Cuzorn) : 107 salariés.
FFMT (Le Fossat) : 12 salariés.
SOPROFENE (Champagney), 10 salariés.
SUM TECH (Charleville-Mézières) : 9 salariés.
THEALEC (Rosheim) : 7 salariés.
APMO (Ardenne) 17 salariés.
TIXIT (Haguenau) : En redressement.
CALYON (Crédit agricole), 250 salariés.
KRONENBOURG (Strasbourg) : 214 salariés.
AMORAMAILLE (Dijon) : 265 salariés.
DANDY (Pontivy) : 238 salariés.
BEGHIN SAY : (Nantes) : 172 salariés.
MAXEVILLE : 36 salariés.
VALSPAR (Nantes) : 30 salariés.
SALAISONS GUEGUEN : 19 salariés.
ABATTOIR DE
BELLEBRUNE : 18 salariés.
ALPLAST (Ste Marie aux Mines) : 108 salariés.
LEPETIT (Saint-Maclou) : fermeture de l’usine.
EBREX (Pagny) : 51 salariés.
TMT (Montauban) : 12 salariés.
HYMER (Cernay) : 12 salariés.
SANOFIAVENTIS : 927 salariés.
MBO France (Boulogne) : 1100 salariés.
ASTRA ZENECA, (Dunkerque) : 95 à 400 salariés.
BMS (Epernon) : 220 salariés.
BMS (Meymac) : 160 salariés.
RAFLATAC (Pompey) : une centaine de salariés.
MATHUSSIERE & FOREST (Saint-Girons) : 160 salariés.
MATHUSSIERE & FOREST (Turkheim) : 183 salariés.
PAPETERIE CASCADES (Blendecques) 100 salariés.
GASCOGNE SOPAL (Givet) : 50 salariés.
DMC (Saint-Amarin) : 88 salariés.
DIM (Autun) : 83 salariés.
CYMBELINE (Nemours) : 10 salariés.
ASTER (St Germain du Salembre) : 11 salariés.
WITTENDAL (Roncq) : 9 salariés.
DEOUVELAERE (Lépanges) : 58 salariés.
FILATURE COSSERAT (Amiens) : 20 salariés.
SOPHIE HALLETTE (Caudry) : 9 salariés.
LA CAUDRESIENNE (Caudry) : 5 salariés.
APEX (Darois) : 70 salariés.
LATECOERE (Toulouse) : 1 000 salariés.
SUN CHEMICAL (Brie-Comte-Robert) : 46 salariés.
HENKEL (Cosne-Cours) : 166 salariés.
HENKEL (Châlons-en-Champagne) : 62 salariés.
HENKEL (Villefrance/Saône) : 12 salariés.
SONY (Pontonx) : 317 salariés.
NIPSON (Belfort) : 90 salariés.
LIMOGES PHOTOGRAVURE (Limoges) : 56 salariés.
MOTOROLA (Rennes) : 150 salariés et menace sur 3000 emplois.
ZODIAC (Buhl) : 105 salariés.
CAUVAL (ameublement) : 3 200 salariés dans l’attente.
TEXAS INSTRUMENTS (Vill.-Loubet) : de 300 à 350 salariés.
IMPRESS (Laon) : 173 salariés.
DENTELLES NOYON (Calais) : 140 emplois salariés.
BIJOUX GL (Ardèche) : 135 emplois salariés.
NICOSOFRA (Evry) : 114 salariés.
NICOSOFRA (Burnhaupt) : 38 salariés.
GARDY (Barentin) : 109 salariés.
DESHOULIERES (Chauvigny) : 82 salariés. DESHOULIERES (Lamotte-Beuvron) : 72 emplois salariés.
AKZO (Montataire) : 65 salariés.
FORGES DE SYAM : 37 salariés.
TERGAL (Gauchy, Picardie) 35 salariés.
SCIERIE NICOLE (Saint-Saëns) : 21 salariés.
HMS (Noyelles-Godault) 18 salariés.
HELVETICAST (Angers) : 18 salariés.
SERERO (Plancher-Bas) : 52 salariés.
GICEP (Courlaoux) : 70 salariés.
NORZINCO (Anzin) : 34 salariés.
BASTOR (mécanique) : 9 salariés.
CARROY (Vierzon) : 6 salariés.
SBFM (Caudan) : menaces de plan social.

mardi 24 mars 2009

Vive le 1er Mai !

Voici le genre de réflexion des partisans du NPA et des anarchistes de tous poils :

“Nombreux sont aussi, ceux qui se posent la question de l’efficacité de journées de manifestions comme celles du 29 janvier et du 19 mars. Il apparaît clairement que le gouvernement n’en a cure et qu’il compte sur l’essoufflement du mouvement”, extrait d'un article paru sur Bellaciao.

Je suis en désaccord avec cette analyse. Je ne doute pas de l'efficacité des journées du 29 janvier et du 19 mars et je ne pense pas que le gouvernement (ou la droite) n'en ait cure.

Au mois de décembre selon un sondage IFOP, 64% des français pensaient qu'il allait y avoir un mouvement de révolte. Il ne faut donc pas être devin pour le comprendre.
Mais le plus urgent n'est-il pas de s'organiser pour que ce soulèvement soit fort et constructif, qu'il associe le plus grand nombre de personnes dans l'action et la réflexion et qu'il ne tourne pas à un affrontement violent qui en laisserait beaucoup sur la touche et ferait monter la réaction?

Ne faut-il pas réfléchir à la façon de s'y prendre collectivement pour que ce règlement de compte entre le peuple et les nantis ne tourne pas une fois de plus à l'avantage de ces derniers?

Une manifestation le 1er mai? Oui, et alors? Quoi de plus naturel en somme?

L'histoire du mouvement ouvrier nous appelle, nous croisons sa route, et les syndicats sont quand même un peu pour quelque chose dans cette affaire, non? Serge Halimi explique dans son livre “Le grand bond en arrière” (2004) que l'un des objectifs premiers des “penseurs” du capitalisme est d'affaiblir les syndicats partout sur la planète.

Il cite l'exemple d'un licenciement massif de 1000 employés et de leurs représentants syndicaux dans une entreprise américaine en lutte il y a quelques années... Donc le rouleau compresseur du patronat est passé par là et je suis d'avis que c'est lui qui doit être tenu pour responsable de l'affaiblissment syndical (7,5% de syndiqués en France en 2009), pas les syndicats - même s'il est évident que certains ont trop facilement et trop souvent capitulé devant ses exigences.

Mais si nous faisions en sorte que ce 1er mai 2009 soit historique, qu'il y ait encore plus de monde dans les rues que lors des deux manifs précédentes, peut-être rejoindrons-nous la grande histoire du mouvement ouvrier. Les manifs du 29 janvier et du 19 mars auront servi à se compter et a appeler ceux n'ayant pas encore franchi le pas de la contestation anti-capitaliste à nous rejoindre.

Ces manifs assurément en appellent d'autres plus grandes et plus déterminées qui seront, espérons-le, le terreau d'un changement radical des mentalités et des consciences, non plus seulement la revendication d'un “mieux vivre”, mais l'expression d'une volonté politique de changements profonds et durables.

Car ce qui pourrait plus sûrement mettre en péril les intérêts économiques et financiers de la classe ultraminoritaire des nantis, n'est-ce pas l'avènement d'un gouvernement révolutionnaire représentant le peuple exigeant justice?

La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen n'a-t-elle pas été proclamée en 1789 par l'Assemblée nationale constituante (qui s'est substituée aux Etats Généraux), après avoir été discutée et votée?

Ne faut-il pas jeter un coup d'oeil dans le rétroviseur de l'histoire?

vendredi 20 mars 2009

S'inspirer des actions citoyennes au vénézuela...

par Myriam Djegham
Article publié le 10 mars 2009 sur Risal.info

http://risal.collectifs.net/spip.php?article2491

Puis, je vous propose de regarder cette video sur le mouvement étudiant d'opposition au président du Venezuela Hugo Chavez et la façon dont il est manipulé par des méthodes U.S. expérimentées dans les pays de l'est de l'Europe :

http://www.dailymotion.com/relevance/search/Venezuela/video/x4l6iy_venezuela-nouveaux-visages-meme-obj_news