vendredi 27 mars 2009

Nationaliser les banques!

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Un article de Gérard Filoche du 23 octobre 2008

Il n'y avait pas d'autres possibilité nous dit-on que d'accepter le plan de Sarkozy qui met
(sous des formes diverses) 360 milliards d'euros à la disposition des banques. Pour Manuel
Valls, cette acceptation serait même le critère qui différencie l'homme d'Etat de celui qui ne
le sera jamais.

A ceux qui s'indignent que de telles sommes soient offertes à des spéculateurs dont les pratiques ont mis l'économie mondiale au bord du gouffre, il est répondu, que sans ce plan, nous ne serions pas au bord du gouffre mais au fond du gouffre.

A ceux qui s'étonnent que l'on puisse trouver si facilement 40 milliards d'euros pour « recapitaliser » les banques alors que la droite n'arrivait pas à trouver 2 milliards pour les retraites par répartition, il est répondu que sans le refinancement des banques, c'était l'économie qui s'écroulait et avec elle, tout notre système de retraite.
Les banques, en effet, seraient « trop grandes pour faire faillite »
Ces réponses ont pour elles la force d'une certaine réalité, celle de la prise en otage de l'économie mondiale par les banques et la finance. En effet, si le système bancaire s'écroulait comme un château de cartes, nous nous retrouverions dans une situation analogue à celle qui avait suivi la crise de 1929 : une profonde récession, la multiplication des faillites d'entreprises, l'explosion du nombre de chômeurs, la baisse des salaires, des retraites et des minimas sociaux. Car, dans ces cas là, ce sont toujours « ceux d'en bas » qui commencent par payer la gabegie de ceux d'en haut.
Comment éviter le retour de la crise financière ?
Mais ces affirmations ne répondent pas à une autre question, tout aussi importante : comment éviter de nous retrouver, demain ou après-demain, dans la même situation qu'aujourd'hui ?
Les banques, en effet, ont fait courir un danger mortel à l'économie mondiale et, loin d'être sanctionnées, l'Etat vient à leur secours et leur rachète (d'une façon ou d'une autre) leurs « créances pourries ». Comment croire, dans ces conditions, que les banques ne recommenceront pas ? L'épisode de la perte de 600 millions d'euros par la Caisse d'Epargne dans une opération spéculative, alors même que les projecteurs sont braqués sur les banques, devrait faire réfléchir, même les plus obtus des libéraux. Les banques n'ont rien changé à leurs pratiques spéculatives et quelques soient les réglementations qui pourraient sortir d'un « Bretton Woods » de
la finance, elles feront tous pour les contourner et continuer leur quête du profit maximum.
La seule justification au plan de refinancement des banques, c'est leur nationalisation intégrale. L'argument utilisé par Susan George est imparable : puisque les banques sont « trop grandes pour faire faillite », elles sont aussi trop grandes pour faire partie du secteur privé ! Il n'est pas possible, en effet, de laisser aux mains du secteur privé dont le seul objectif est la recherche du profit maximum une arme aussi dangereuse pour l'ensemble de l'économie.
Le mot même de « nationalisation » fait de plus en plus peur à la droite

jeudi 26 mars 2009

Liste des plans sociaux en France en Mars 2009

Mois de janvier : 90.000 chômeurs en plus
Mois de février : 80.000 chômeurs en plus

ARCELOR-MITTAL : 1400 salariés
RENAULT : 4 000 licenciements dont 1 000 salarisé à Sandouville.
HEWLETT-PACKARD(Brest, Nantes, Rennes, Tours, Toulouse, Lyon et Nanterre) : 580
salariés. ADECCO (en France) : 600 salariés. ALICE : (Paris) : 350 salariés. LA REDOUTE : 672 salariés. CAMIF (Niort) : 980 salariés. FORD (Blanquefort) : 1600 salariés, PSA : 3 500 suppressions d’emplois dont 850 salariés à Rennes TYCO (Pontoise, Chapareillan, de Val-de-Reuil) : 620 salariés. RANGER (Theillay) : 442 salariés. CONTINENTAL AUTORADIOS (Rambouillet) : 400 salariés. MOLEX (Villemur-sur-Tarn) : 300 salariés. JOHNSON CONTROLS (Grand Quevilly) : 280 salariés. NXP (Caen) : 280 salariés. KLARIUS (Dreux) : 238 salariés. LEAR (Offranville) : 150 salariés.
TREVES CERA : (Reims et Paris) : 145 salariés.
TREVES PTPM : (Ay) : 40 salariés. TREVES MATT : (Montcornet) : 40 salariés. TREVES MPAP (Ploërmel) : 38 à 53 salariés. TREVES SODIMATEX (Crépy) : 14 salariés. TREVES TREVEST (Brognard) : 12 et 15 salariés.
HARMAN BECKER (Château-de-Loir) : 134 salariés.
RIETER (Rémy) : 135 salariés.
KEY PLASTICS (Rochefort) : 139 salariés. KEY PLASTICS (Voujeaucourt) : 114 salariés.
MAHLE (Persan) : 132 salariés.
FAURECIA (Sandouville) : 130 salariés.
EMT (Caudebec) : 120 salariés.
FRUEHAUF (Auxerre) : 104 salariés.
SKF (Saint-Cyr) : 100 salariés.
JTEKT (Dijon) : 200 salariés.
MCA (Maubeuge) : 91 salariés.
EUROCEL (Dives-sur-Mer) : 80 salariés.
MAHLE (Colmar) : 69 salariés. AB (Limay) : 64 salariés.
INERGY (Aulnay) : Plusieurs dizaines de salariés. INERGY (Nucourt) : 65 salariés.
LAPRADE (Arudy) : 26 salariés.
FONDERIE GM (Ponts-de-Cé) : 20 salariés.
FONDERIE LORRAINE (Grosbliederstroff), 19 salariés.
PERFORMANCE FIBERS (Longlaville) : 7 salariés.
SEALYNX (Villiers-La-Montagne) : 7 salariés.
WAGON (St Pierre de Varengeville) : 235 salariés.
MOTEURS BAUDOUIN (Cassis) : 123 salariés.
NEXITY : 500 salariés.
CELEOS (Saint- Brieuc) : 247 salariés.
KAUFMAN & BROAD : 165 salariés.
PIERA (Gap) : 70 salariés.
EXTREME DECORS (Lamastre) : 35 salariés.
PARQUETS MARTY (Cuzorn) : 107 salariés.
FFMT (Le Fossat) : 12 salariés.
SOPROFENE (Champagney), 10 salariés.
SUM TECH (Charleville-Mézières) : 9 salariés.
THEALEC (Rosheim) : 7 salariés.
APMO (Ardenne) 17 salariés.
TIXIT (Haguenau) : En redressement.
CALYON (Crédit agricole), 250 salariés.
KRONENBOURG (Strasbourg) : 214 salariés.
AMORAMAILLE (Dijon) : 265 salariés.
DANDY (Pontivy) : 238 salariés.
BEGHIN SAY : (Nantes) : 172 salariés.
MAXEVILLE : 36 salariés.
VALSPAR (Nantes) : 30 salariés.
SALAISONS GUEGUEN : 19 salariés.
ABATTOIR DE
BELLEBRUNE : 18 salariés.
ALPLAST (Ste Marie aux Mines) : 108 salariés.
LEPETIT (Saint-Maclou) : fermeture de l’usine.
EBREX (Pagny) : 51 salariés.
TMT (Montauban) : 12 salariés.
HYMER (Cernay) : 12 salariés.
SANOFIAVENTIS : 927 salariés.
MBO France (Boulogne) : 1100 salariés.
ASTRA ZENECA, (Dunkerque) : 95 à 400 salariés.
BMS (Epernon) : 220 salariés.
BMS (Meymac) : 160 salariés.
RAFLATAC (Pompey) : une centaine de salariés.
MATHUSSIERE & FOREST (Saint-Girons) : 160 salariés.
MATHUSSIERE & FOREST (Turkheim) : 183 salariés.
PAPETERIE CASCADES (Blendecques) 100 salariés.
GASCOGNE SOPAL (Givet) : 50 salariés.
DMC (Saint-Amarin) : 88 salariés.
DIM (Autun) : 83 salariés.
CYMBELINE (Nemours) : 10 salariés.
ASTER (St Germain du Salembre) : 11 salariés.
WITTENDAL (Roncq) : 9 salariés.
DEOUVELAERE (Lépanges) : 58 salariés.
FILATURE COSSERAT (Amiens) : 20 salariés.
SOPHIE HALLETTE (Caudry) : 9 salariés.
LA CAUDRESIENNE (Caudry) : 5 salariés.
APEX (Darois) : 70 salariés.
LATECOERE (Toulouse) : 1 000 salariés.
SUN CHEMICAL (Brie-Comte-Robert) : 46 salariés.
HENKEL (Cosne-Cours) : 166 salariés.
HENKEL (Châlons-en-Champagne) : 62 salariés.
HENKEL (Villefrance/Saône) : 12 salariés.
SONY (Pontonx) : 317 salariés.
NIPSON (Belfort) : 90 salariés.
LIMOGES PHOTOGRAVURE (Limoges) : 56 salariés.
MOTOROLA (Rennes) : 150 salariés et menace sur 3000 emplois.
ZODIAC (Buhl) : 105 salariés.
CAUVAL (ameublement) : 3 200 salariés dans l’attente.
TEXAS INSTRUMENTS (Vill.-Loubet) : de 300 à 350 salariés.
IMPRESS (Laon) : 173 salariés.
DENTELLES NOYON (Calais) : 140 emplois salariés.
BIJOUX GL (Ardèche) : 135 emplois salariés.
NICOSOFRA (Evry) : 114 salariés.
NICOSOFRA (Burnhaupt) : 38 salariés.
GARDY (Barentin) : 109 salariés.
DESHOULIERES (Chauvigny) : 82 salariés. DESHOULIERES (Lamotte-Beuvron) : 72 emplois salariés.
AKZO (Montataire) : 65 salariés.
FORGES DE SYAM : 37 salariés.
TERGAL (Gauchy, Picardie) 35 salariés.
SCIERIE NICOLE (Saint-Saëns) : 21 salariés.
HMS (Noyelles-Godault) 18 salariés.
HELVETICAST (Angers) : 18 salariés.
SERERO (Plancher-Bas) : 52 salariés.
GICEP (Courlaoux) : 70 salariés.
NORZINCO (Anzin) : 34 salariés.
BASTOR (mécanique) : 9 salariés.
CARROY (Vierzon) : 6 salariés.
SBFM (Caudan) : menaces de plan social.

mardi 24 mars 2009

Vive le 1er Mai !

Voici le genre de réflexion des partisans du NPA et des anarchistes de tous poils :

“Nombreux sont aussi, ceux qui se posent la question de l’efficacité de journées de manifestions comme celles du 29 janvier et du 19 mars. Il apparaît clairement que le gouvernement n’en a cure et qu’il compte sur l’essoufflement du mouvement”, extrait d'un article paru sur Bellaciao.

Je suis en désaccord avec cette analyse. Je ne doute pas de l'efficacité des journées du 29 janvier et du 19 mars et je ne pense pas que le gouvernement (ou la droite) n'en ait cure.

Au mois de décembre selon un sondage IFOP, 64% des français pensaient qu'il allait y avoir un mouvement de révolte. Il ne faut donc pas être devin pour le comprendre.
Mais le plus urgent n'est-il pas de s'organiser pour que ce soulèvement soit fort et constructif, qu'il associe le plus grand nombre de personnes dans l'action et la réflexion et qu'il ne tourne pas à un affrontement violent qui en laisserait beaucoup sur la touche et ferait monter la réaction?

Ne faut-il pas réfléchir à la façon de s'y prendre collectivement pour que ce règlement de compte entre le peuple et les nantis ne tourne pas une fois de plus à l'avantage de ces derniers?

Une manifestation le 1er mai? Oui, et alors? Quoi de plus naturel en somme?

L'histoire du mouvement ouvrier nous appelle, nous croisons sa route, et les syndicats sont quand même un peu pour quelque chose dans cette affaire, non? Serge Halimi explique dans son livre “Le grand bond en arrière” (2004) que l'un des objectifs premiers des “penseurs” du capitalisme est d'affaiblir les syndicats partout sur la planète.

Il cite l'exemple d'un licenciement massif de 1000 employés et de leurs représentants syndicaux dans une entreprise américaine en lutte il y a quelques années... Donc le rouleau compresseur du patronat est passé par là et je suis d'avis que c'est lui qui doit être tenu pour responsable de l'affaiblissment syndical (7,5% de syndiqués en France en 2009), pas les syndicats - même s'il est évident que certains ont trop facilement et trop souvent capitulé devant ses exigences.

Mais si nous faisions en sorte que ce 1er mai 2009 soit historique, qu'il y ait encore plus de monde dans les rues que lors des deux manifs précédentes, peut-être rejoindrons-nous la grande histoire du mouvement ouvrier. Les manifs du 29 janvier et du 19 mars auront servi à se compter et a appeler ceux n'ayant pas encore franchi le pas de la contestation anti-capitaliste à nous rejoindre.

Ces manifs assurément en appellent d'autres plus grandes et plus déterminées qui seront, espérons-le, le terreau d'un changement radical des mentalités et des consciences, non plus seulement la revendication d'un “mieux vivre”, mais l'expression d'une volonté politique de changements profonds et durables.

Car ce qui pourrait plus sûrement mettre en péril les intérêts économiques et financiers de la classe ultraminoritaire des nantis, n'est-ce pas l'avènement d'un gouvernement révolutionnaire représentant le peuple exigeant justice?

La Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen n'a-t-elle pas été proclamée en 1789 par l'Assemblée nationale constituante (qui s'est substituée aux Etats Généraux), après avoir été discutée et votée?

Ne faut-il pas jeter un coup d'oeil dans le rétroviseur de l'histoire?

vendredi 20 mars 2009

S'inspirer des actions citoyennes au vénézuela...

par Myriam Djegham
Article publié le 10 mars 2009 sur Risal.info

http://risal.collectifs.net/spip.php?article2491

Puis, je vous propose de regarder cette video sur le mouvement étudiant d'opposition au président du Venezuela Hugo Chavez et la façon dont il est manipulé par des méthodes U.S. expérimentées dans les pays de l'est de l'Europe :

http://www.dailymotion.com/relevance/search/Venezuela/video/x4l6iy_venezuela-nouveaux-visages-meme-obj_news

TRois millions de personnes pour dire STOP!